Pour quelles raisons avez-vous accepté cette mission ?
Comme je me suis occupé de la remise en état de l’orgue d’Etel durant des années et que je jouais dessus régulièrement, j’avais aussi des relations avec l’association des Amis de l’orgue de Saint-Gildas. Entre organistes, on se connaît. Et c’est ainsi que je suis arrivé dans l’association qui gère l’orgue de Saint-Gildas, auprès de François Jéhanno titulaire et référent. À la fois en tant qu’organiste, mais aussi pour prendre la suite de la présidence occupée par Gaston Riguidel qui, lui, souhaitait laisser passer la main. Aujourd’hui, je suis donc en train de lâcher le flambeau à Etel pour le reprendre à Auray.
Vous reprenez la présidence, quels sont vos projets ?
L’assemblée générale qui s’est déroulée en décembre dernier a permis de faire le point. Nous avons décidé de changer le nom de l’association qui s’appelle désormais Alré’Orgues et outre la gestion de l’événement estival l’orgue au marché, j’ai identifié plusieurs pistes de travail.
L’idée est avant tout de faire vivre l’orgue historique et surtout de faire rayonner l’association sur tout le doyenné en étant plus visible. Nous voulons également constituer un comité de soutien composé de grands organistes en particulier en lien avec Sainte-Anne-d’Auray et nous avons adhéré à Ti douar Alré et à « Orgue en France ».
Dans ce cadre, avez-vous fait le point sur l’état général de l’orgue de Saint-Gildas ?
Oui et il est inquiétant. L’orgue d’Auray est magnifique avec ses 25 jeux. Construit par Waltrin, un facteur alsacien, il a été restauré par Claude de Mirecourt en 1833, et surtout Heyer, en 1860, un élève de Cavaillé-Coll, originaire de Breslau, en Pologne. Malgré tout le temps à fait son œuvre et aujourd’hui il nécessite une attention toute particulière.
Quels sont les travaux qui seront à prévoir ?
Malgré un entretien régulier par Nicolas Toussaint, il n’est pas en bon état. Il a aujourd’hui 260 ans et a besoin dans un premier temps de ce que l’on appelle un relevé important. Cette opération technique conséquente implique un démontage, un nettoyage et une réharmonisation pour un coût de 50 000 €. Puis, dans un second temps, il faudra envisager des travaux plus lourds et plus prévoir avec un budget autour de 400 000 €. Mais une restauration complète ne pourra se faire que lorsque les travaux de l’église, clocher, voûte et sacristie, seront terminés.