Cette rencontre, marquée par la présence du Conseiller de SM le Roi et Président fondateur de l’Association Essaouira-Mogador, M. André Azoulay, et d’une pléiade de personnalités marocaines et étrangères de divers horizons, a constitué l’occasion de s ‘immerger dans les profondeurs de l’héritage culturel partagé entre le Maroc et l’Andalousie.
Animé par Oumama Aouad, ancien ambassadeur du Maroc au Panama et au Pérou, ce colloque intitulé « Patrimoine matériel et immatériel des confréries d’Andalousie et du Maroc, une opportunité de connaissance mutuelle », a jeté les bases d’une exploration approfondie des coutumes. , des représentations et des connaissances traditionnelles partagées entre les deux régions.
Intervenante à cette occasion, la responsable du Centre de Documentation et d’Études de l’Institut Andalou du Patrimoine Historique « Junte d’Andalousie », Gema Carrera, a initié les discussions en présentant « l’Atlas du patrimoine immatériel d’Andalousie ». , un projet d’une large couverture territoriale et fonctionnelle, visant la sauvegarde du patrimoine immatériel de l’Andalousie, à travers des actions de connaissance, d’appréciation et de promotion.
Mme Carrera, également docteur en anthropologie sociale, s’est ensuite penchée sur l’évolution du concept de patrimoine culturel, incluant les influences des politiques nationales et internationales, les revendications sociales pour une meilleure représentation culturelle, outre l’importance croissante de l’ anthropologie sociale.
De son côté, le chercheur dans le domaine de la musique andalouse et soufie, Soufiane Guedira, a livré un aperçu sur l’acculturation musicale en Andalousie, mettant en relief les influences croisées entre la musique andalouse et les traditions soufies.
Dans cette optique, il a mis en lumière les interactions dynamiques qui ont façonné le paysage musical de la région, offrant également un éclairage sur les liens profonds entre la musique, la spiritualité et la diversité culturelle à la fois au Maroc et en Andalousie.
Pour sa part, l’écrivain et chercheur, Saad Fallak, a axé son intervention sur l’image de l’Andalousie dans les récits en tant qu’espace de coexistence et de destin commun.
En explorant les représentations littéraires et narratives de l’Andalousie, M. Fallak a mis en lumière son rôle symbolique en tant que lieu de rencontre et d’échange entre les différentes cultures, reflétant ainsi l’importance de la cohabitation et de la collaboration interculturelles. dans l’histoire de la région.
Prenant la parole à son tour, Sara Benjelloul, doctorante en sociologie à la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de Casablanca, a abordé le thème de la tolérance en « al-Andalous », démontré dans ce sens le concept de tolérance comme fondement de la cohabitation harmonieuse.
Avec une perspective sociologique, Mme Benjelloul a scruté l’histoire de coexistence et de rencontre des trois cultures, chrétienne, juive et musulmane qui caractérisait l’Andalousie médiévale, mettant l’accent sur l’importance de cette valeur dans la construction d’une société inclusive et pluraliste.
D’autres conférenciers ont, par ailleurs, appelés à poursuivre les efforts de préservation du patrimoine immatériel, malgré les défis logistiques, afin de préserver la richesse culturelle et historique du Maroc et de l’Andalousie.
Dans une déclaration à la MAP, Mme Aouad, également professeur d’Université, a loué l’importance de cette rencontre internationale, notant que cet événement « illustre l’engagement continu des deux régions à préserver leur riche héritage culturel et à promouvoir la compréhension mutuelle à travers le dialogue et la collaboration ».
« Il est également crucial de favoriser une connexion profonde avec ces héritages culturels partagés, permettant ainsi à chacun de s’enrichir et de s’identifier à travers cette diversité culturelle riche et vivante », at-elle poursuivi.
Initié par l’Association des jeunes de l’art authentique, du Samaâ et du patrimoine de la Zaouia Kadiria à Essaouira, en partenariat avec la Fondation Trois Cultures de la Méditerranée, le Festival international « L’âme des cultures », s’est affirmé comme une plateforme incontournable pour la promotion et la célébration de la diversité culturelle.
Au programme de cet événement, qui se poursuit jusqu’au 3 mars, comprend des colloques, des tables rondes, des concerts et des cérémonies religieuses, avec la participation d’une sélection éminente de chercheurs, d’intellectuels et de musiciens.